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EndeavorRx : un jeu vidéo thérapeutique pour les enfants atteints de TDAH

Le jeu vidéo How to Say Goodbye propose une expérience unique et émouvante qui invite les joueurs à explorer la thématique du deuil sous un angle tendre et poétique.

 

EndeavorRx : un jeu conçu pour le traitement du TDAH

Créé par la société Akili Interactive, EndeavorRx est bien plus qu’un simple jeu vidéo. C’est une thérapie digitale, ou « Digital Therapeutics » (DTx), conçue avec l’aide de neuroscientifiques pour aider les enfants atteints de Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Cette thérapie digitale, approuvée par la FDA (Food and Drug Administration) aux États-Unis, utilise le pouvoir du jeu pour améliorer la concentration et l’attention des enfants atteints de TDAH. 

Dans ce jeu, l’enfant contrôle un avatar qui doit naviguer dans différents environnements colorés et relever des défis pour progresser. Ces défis ne sont pas simplement amusants : ils sont conçus pour stimuler certaines zones du cerveau et entraîner les fonctions cognitives liées à l’attention et à la concentration.

Le but est de proposer aux enfants un moyen ludique et engageant de travailler sur leur attention sans les inconvénients potentiels des médicaments traditionnels. EndeavorRx se distingue ainsi par son approche naturelle, qui mise sur la motivation et l’engagement des enfants pour générer des effets thérapeutiques.

Une thérapie digitale validée par la science

EndeavorRx a la particularité d’être la première thérapie digitale pour enfants atteints de TDAH à être approuvée par la FDA. Cette approbation repose sur des études cliniques qui ont démontré l’efficacité du jeu dans l’amélioration des capacités d’attention des enfants. Dans l’une de ces études, près de 500 enfants ont été invités à jouer à EndeavorRx pendant plusieurs semaines. Les résultats ont montré que 68 % des parents ont observé une amélioration notable de l’attention de leur enfant, sans effets secondaires indésirables.

Les chercheurs qui ont conçu EndeavorRx se sont appuyés sur les dernières avancées en neurosciences pour créer des défis qui ciblent spécifiquement les régions du cerveau impliquées dans la concentration. En stimulant régulièrement ces zones, le jeu permet aux enfants d’améliorer leur capacité à se concentrer sur une tâche, même en présence de distractions. Cette approche innovante pourrait être utilisée pour de nombreux autres troubles cognitifs, ouvrant la voie à de nouvelles formes de traitement non invasives.

Comment fonctionne EndeavorRx ?

EndeavorRx fonctionne en créant des activités stimulantes qui captent l’attention des enfants. À travers une série de missions et de niveaux, l’enfant est encouragé à se concentrer et à utiliser ses réflexes pour avancer dans le jeu. Chaque session de jeu est conçue pour durer entre 25 et 30 minutes, et le traitement consiste généralement à jouer cinq fois par semaine pendant un mois.

Ce qui rend EndeavorRx unique, c’est que chaque session de jeu s’adapte en fonction des performances de l’enfant. Si l’enfant montre des difficultés à accomplir certaines tâches, le jeu ajuste son niveau de difficulté pour que les défis restent stimulants mais atteignables. Cette personnalisation rend l’expérience plus immersive et encourage l’enfant à persévérer. Le jeu utilise également des algorithmes pour suivre les progrès de l’enfant, permettant aux professionnels de santé et aux parents de voir comment la concentration de l’enfant évolue au fil du temps.

Des avantages à la fois pour les enfants et pour les parents

EndeavorRx offre plusieurs avantages, tant pour les enfants atteints de TDAH que pour leurs parents :

  • Alternative aux médicaments : Pour de nombreux parents, la perspective de donner des médicaments à leurs enfants est une décision difficile. EndeavorRx représente une alternative naturelle, qui ne comporte pas les effets secondaires associés aux médicaments traditionnels pour le TDAH.

  • Engagement et motivation : Les enfants sont souvent plus réceptifs aux jeux vidéo qu’aux traitements traditionnels. EndeavorRx utilise cette passion pour le jeu pour encourager les enfants à travailler sur leurs capacités d’attention sans qu’ils aient l’impression de suivre un traitement.

  • Suivi des progrès : Le jeu offre des retours clairs sur les progrès de l’enfant, permettant aux parents de voir les bénéfices de la thérapie. Cela contribue à instaurer un climat de confiance dans le traitement et à suivre de près l’évolution des compétences cognitives de l’enfant.

Un programme porteur même s’il contient certaines limites

Bien que EndeavorRx présente de nombreux avantages, il comporte également certaines limites. Premièrement, cette thérapie digitale ne convient pas à tous les cas de TDAH, en particulier ceux où les symptômes sont sévères. Les médecins recommandent souvent d’associer EndeavorRx à d’autres formes de traitement, comme des séances de thérapie comportementale, pour obtenir des résultats optimaux.

Par ailleurs, pour que les bénéfices de EndeavorRx soient durables, il est nécessaire de suivre le programme de manière régulière et de l’intégrer dans une routine de traitement. Les enfants qui cessent de jouer pourraient perdre les progrès réalisés, ce qui rend essentiel le soutien des parents et des professionnels de santé pour garantir la régularité du traitement.

EndeavorRx est malgré tout un exemple pionnier de l’utilisation des jeux vidéo comme outil thérapeutique. Il prouve que le numérique peut jouer un rôle positif dans la prise en charge des troubles de l’attention et pourrait ouvrir la voie à d’autres thérapies digitales pour enfants et adolescents. Avec la reconnaissance de la FDA, les perspectives de développement sont vastes, et d’autres jeux ou applications pourraient être conçus pour des troubles tels que l’anxiété, les phobies, ou même la gestion des émotions.

Cette innovation marque également un tournant pour les familles, qui peuvent désormais envisager une nouvelle manière de prendre en charge le TDAH de leurs enfants, plus engageante et sans effets secondaires. EndeavorRx incarne ainsi le potentiel des thérapies digitales pour transformer le parcours de soins des jeunes patients et leur offrir des solutions thérapeutiques adaptées à leur génération.

 

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Pourquoi les cas de Parkinson explosent en France?

Face à l’explosion des cas de Parkinson en France, les experts tirent la sonnette d’alarme. Enjeux sanitaires, rôle des pesticides, prévention : tout ce qu’il faut savoir.

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En France, plus de 200 000 personnes vivent aujourd’hui avec la maladie de Parkinson, un chiffre en constante progression depuis les années 2010. Selon les projections sanitaires, ce nombre pourrait doubler d’ici 2050. Pourquoi assiste-t-on à une telle explosion des cas ? Vieillissement de la population, pollution, pesticides… les causes sont multiples et souvent méconnues. Cette maladie neurodégénérative soulève des enjeux majeurs de santé publique et mentale. Mais que  se cache t-il derrière cette hausse plus qu’inquiétante ? 

 

Comprendre l’explosion des cas en France

 

La maladie de Parkinson touche de plus en plus de Français. En 2015, 166 712 personnes étaient déjà concernées par un traitement actif. Ce chiffre, communiqué par Santé publique France, ne cesse d’augmenter.

Entre 2010 et 2020, la prévalence de la maladie a progressé de 30 %. Cette tendance inquiète autant les médecins que les épidémiologistes. En effet, cette hausse s’observe aussi chez les patients plus jeunes.

Autrefois réservée aux plus de 65 ans, la maladie est aujourd’hui diagnostiquée dès 45 ans. Cette précocité interroge la communauté scientifique sur les facteurs déclencheurs.

« Cette hausse ne peut s’expliquer par le seul vieillissement. Il faut regarder du côté de l’environnement et du stress chronique. »
— Dr Béatrice Lemoine, psychiatre, spécialiste des troubles neurocognitifs

D’après les données récentes, chaque année voit l’arrivée de plus de 25 000 nouveaux cas. Cette dynamique, si elle se poursuit, mène vers une véritable crise sanitaire silencieuse.

Quelles projections d’ici 2050? 

Les modèles épidémiologiques anticipent une croissance continue. Ils prévoiet que d’ici 2050, la France pourrait dénombrer plus de 300 000 patients atteints de Parkinson.

Et dire que ce chiffre alarmant pourrait être sous-estimé, selon certains experts. En effet, une partie des malades ne sont pas diagnostiqués ou reçoivent un diagnostic tardif.

Le système de santé devra s’adapter en conséquence. Il faudra former davantage de professionnels et renforcer les parcours de soins personnalisés.

« Nous sommes face à une maladie chronique qui bouleverse les repères cognitifs, moteurs et affectifs du patient. »
— Dr Julien Vasseur, neuropsychologue au CHU de Lille

Diagnostic précoce : des progrès reste à faire

La maladie de Parkinson est souvent identifiée plusieurs années après les premiers symptômes. Car en effet, si les signes moteurs apparaissent plus tard dans la maladie,  les symptômes « invisibles » impactent fortement la qualité de vie dès les premiers stades.  Ces signes précurseurs, comme la fatigue, l’anxiété ou les troubles du sommeil, sont malgré tout souvent banalisés. Et ce, d’autant plus qu’ils ne sont pas spécialement connus par le grand public encore trop peu sensibilisé aux premiers signes de la maladie. Or le diagnostic tardif empêche une prise en charge précoce et efficace. 

« Le mal est déjà là, silencieux, avant même les tremblements. C’est souvent le psychisme qui alerte en premier. »
— Camille Roussel, psychologue clinicienne

Facteurs environnementaux : quel est le lien avec les pesticides ?

Les études scientifiques récentes

De nombreuses études pointent les produits chimiques comme perturbateurs neuronaux. L’Inserm a identifié plusieurs pesticides liés à la maladie, dont la rotenone et le paraquat.

Ces substances provoquent un stress oxydatif dans le cerveau. Ce stress détruit progressivement les neurones dopaminergiques, responsables de la motricité fine.

« Une exposition même faible, mais répétée, peut entraîner une dégénérescence lente mais irréversible. »
— Prof. Michel Azoulay, toxicologue environnemental

Une reconnaissance encore trop limitée

Depuis 2012, la maladie de Parkinson est reconnue comme maladie professionnelle pour les agriculteurs. Cette reconnaissance reste marginale.

Beaucoup de professions à risque ne sont pas couvertes. Pourtant, l’exposition touche également les techniciens, ouvriers et riverains des zones agricoles.

Des collectifs de patients militent pour une meilleure reconnaissance de ces expositions invisibles.

Un problème de société

L’impact environnemental concerne toute la population. Les particules chimiques se retrouvent dans l’eau, l’air, les sols et l’alimentation.

Cette pollution diffuse rend le lien de causalité difficile à prouver pour chaque individu, mais claire à léchelle populationnelle.

Il devient urgent d’agir sur la réglementation des pesticides et de renforcer la prévention.

Comment agir en amont ?

La prévention individuelle est possible

Adopter une bonne hygiène de vie peut réduire les risques. L’activité physique régulière, comme la marche ou le yoga, préserve les fonctions motrices.

Le régime méditerranéen, riche en fruits, légumes et oméga 3, contribue à la protection neuronale. Le sommeil de qualité est également un facteur clé.

« Le corps et l’esprit fonctionnent ensemble. La prévention physique nourrit aussi la santé mentale. »
— Dr Hélène Ferrand, neurologue à Paris

Le soutien psychologique est essentiel

Parkinson ne touche pas seulement le corps. L’impact psychologique est profond : anxiété, isolement, dépression, perte d’identité.

Une prise en charge psychothérapeutique peut aider à améliorer l’adhérence au traitement. Elle permet aussi aux patients de retrouver une forme d’estime de soi qui peut être dégradée avec la perte d’autonomie et une représentation d’un corps dont on perd peu à peu le contrôle. 

Les aidants aussi bénéficient d’un accompagnement psychologique. Ils sont souvent en souffrance émotionnelle.

Politiques de santé : des avancées, mais encore timides

Le plan national Maladies Neurodégénératives 2021-2026 intègre la maladie de Parkinson. Il prévoit une meilleure coordination des soins. Cependant, les moyens restent limités. Le nombre de neurologues formés ne couvre pas les besoins croissants. Les centres experts sont saturés.

Les associations, comme France Parkinson, jouent un rôle central. Elles informent, accompagnent, défendent les droits et initient des actions de terrain.

« L’information est une forme de soin. Comprendre, c’est déjà reprendre du pouvoir sur la maladie. »
— Marie-Laure Meunier, directrice de France Parkinson

L’explosion des cas de Parkinson n’est pas une fatalité. C’est un signal d’alarme pour repenser nos modes de vie et notre environnement.

Cette maladie nous oblige à sortir d’une vision strictement médicale. Elle impose une approche globale, intégrant la santé mentale, l’écologie et la prévention.

Comment agir à votre niveau?  En vous informant, en adaptant votre hygiène de vie, en sensiblisant les personnes de vous à une dépistage afin de pourvoir détecter au plus tôt la maladie et enfin en soutenant les personnes concernées.

 

Points clés à retenir :

  • Plus de 200 000 personnes sont concernées par Parkinson en France,

  • Les cas devraient doubler d’ici 2050,

  • Les pesticides sont identifiés comme facteurs environnementaux aggravants,

  • Le diagnostic reste souvent tardif et incomplet,

  • La prévention passe par l’activité physique, l’alimentation et le soutien psychologique,

  • Les politiques de santé doivent renforcer la prise en charge globale.

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Anxiété et prise de poids : pourquoi le stress nous fait grossir

Le stress fait-il grossir ? Oui, et pas seulement à cause de l’alimentation.
Cortisol, émotions, sommeil : découvrez pourquoi votre santé mentale influence votre poids.

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« Je ne mange pas plus, mais je grossis. Est-ce le stress ? » Cette interrogation revient souvent en consultation. Derrière ces mots se cache en réalité un mécanisme complexe, mêlant physiologie, psychologie et comportement. Pour beaucoup de personnes, les kilos s’accumulent sans que l’apport alimentaire ou l’activité physique n’aient changé. Le coupable, souvent ignoré, pourrait être le stress chronique.

Le stress chronique, lié à notre mode de vie moderne, peut bouleverser notre relation à la nourriture et à notre corps. Ce lien, trop peu exploré, mérite pourtant toute notre attention. Comprendre ces interactions permet de poser un regard plus juste sur soi et d’ouvrir la voie à des stratégies de régulation efficace et bienveillantes.

Des recherches montrent en effet que la santé mentale est une clé essentielle dans la gestion du poids, et que les hormones du stress, comme le cortisol, influencent directement notre métabolisme.

Le stress : un dérèglement du corps et de l’esprit

Une réaction naturelle devenue toxique

Le stress, à l’origine, est un système d’alarme utile. Face au danger, il prépare le corps à l’action. Cette réponse rapide repose sur une cascade hormonale, dominée par le cortisol. Le rythme cardiaque s’accélère, les pupilles se dilatent, les muscles se tendent. Tout cela a un but : fuir ou combattre.

« Le stress aigu est adaptatif. Mais prolongé, il agit comme un poison lent », précise le Dr Lecerf, nutritionniste.

Mais quand cette alerte se prolonge, le cortisol reste élevé. Ce dérèglement hormonal peut à terme nuire à la santé mentale, à la qualité du sommeil et à l’équilibre alimentaire. D’où l’importance de savoir comment réduire son niveau de stress naturellement.

Le cortisol : chef d’orchestre de la prise de poids involontaire

Sous stress chronique, le corps libère du cortisol en continu. Cette hormone favorise le stockage des graisses, augmente l’appétit et prédispose à l’accumulation abdominale. Elle agit aussi sur l’insuline, rendant les cellules plus résistantes à son action.

Le cortisol influence aussi le choix des aliments. Plus le taux est élevé, plus on se tourne vers des produits riches en sucre ou en gras. En réponse à ces envies, le manger ses émotions devient un comportement habituel chez de nombreuses personnes.

Manger ses émotions : un piège courant

Pourquoi le stress fait-il grossir ?

La réponse est en partie chimique. Le stress nous pousse vers des aliments riches en sucres et en gras. Ces aliments activent la dopamine, générant un sentiment de réconfort momentanné. Ce processus, connu sous le nom de manger émotionnel, est une stratégie de survie du cerveau.

« Le cerveau cherche à éteindre le stress. Il utilise la nourriture comme calmant« , explique la psychologue Hélène Fradin.

Ce mécanisme de compensation, même s’il soulage temporairement, entretient une boucle de frustration. C’est pourquoi de plus en plus de professionnels recommandent l’alimentation intuitive pour se reconnecter à ses besoins réels.

Manger sans faim : un comportement répandu

Ce que l’on appelle « manger émotionnel » n’est pas rare. Selon plusieurs études, près de 40 % des adultes mangent davantage en période de stress. Ce comportement est parfois inconscient. Il répond à une urgence émotionnelle, pas à un besoin énergétique. C’est bien ici que ce trouve le véritable piège..!

Les aliments choisis sont souvent très caloriques, pauvres en fibres, et à index glycémique élevé. Cette consommation crée des pics de glycémie suivis de chutes brutales, favorisant de nouveaux épisodes de grignotage.

Une habitude qui s’ancre dans le quotidien

Avec le temps, le stress chronique s’accompagne de rituels : le sucré après une journée chargée, le grignotage devant la télévision, ou la collation automatique au bureau.

Ces réflexes sont souvent renforcés par la fatigue mentale et le manque de sommeil, deux facteurs qu’il convient aussi de surveiller.

Sommeil perturbé, hormones dérèglées

Le lien entre sommeil et appétit

Le manque de sommeil, fréquent chez les personnes anxieuses, perturbe les hormones de la faim. La leptine baisse, la ghréline augmente. Ce dérèglement hormonal favorise la suralimentation, en particulier en fin de journée ou la nuit.

Un bon sommeil est donc crucial pour réguler naturellement l’appétit. Et pour ceux qui cherchent comment mieux dormir pour perdre du poids, la réponse est souvent dans l’hygiène de vie : heures fixes, lumière tamisée, déconnexion numérique.

Les nuits agitées fatiguent le corps… et la volonté

Moins reposé, le cerveau devient plus sensible aux impulsions. La volonté s’effrite. Il devient plus difficile de résister aux fringales. Des études montrent que les personnes fatiguées consomment en moyenne 300 calories de plus par jour.

Un terrain favorable aux compulsions alimentaires

Privé de repos, le corps réclame de l’énergie rapide. Ce sont les sucres rapides qui rassasient… mais brièvement. Ce phénomène alimente une boucle entre insomnie, stress, dopamine et gain de poids.

Qui est le plus vulnérable ?

Des groupes à risque face au stress chronique

Les femmes actives, les étudiants en fin de cycle, les jeunes parents ou les soignants sont souvent les plus touchés. Le point commun : une charge mentale élevée, combinée à peu de temps pour soi. Mais en réalité, nul n’est immunisé contre le stress chornique. Il suffit que l’on change de travail, que l’on déménage ou que l’on se retrouve sans soutien social pour que le stress chronique s’installe progressivement dans le quoditien comme si l’individu était constamment en train de se suradapter au point d’en venir à occulter ses véritables besoins. 

Le stress, combiné au manque de sommeil et à une alimentation rapide, devient un cocktail idéal pour favoriser une prise de poids insidieuse. Beaucoup cherchent alors comment perdre du poids sans faire de régime, mais peu comprennent le rôle du stress.

Le poids de la stigmatisation : un stress en soi

Les personnes en surpoids ou obèses subissent une double peine. En plus du stress lié à la vie quotidienne, elles doivent faire face à des remarques blessantes, des jugements permanents, voire à des discriminations professionnelles ou médicales.

« Les jugements sur le poids ajoutent une couche de souffrance invisible« , témoigne le Pr Monnier.

Ce vécu douloureux qui peut déboutcher sur une véritable phobie sociale alimente le cercle vicieux : honte, isolement, alimentation compulsive. Pour casser cette boucle, il est essentiel d’agir sur l’environnement social, mais aussi sur l’estime de soi.

Une meilleure compréhension pour agir efficacement

Comprendre que la prise de poids ne dépend pas uniquement de l’alimentation ou du manque d’exercice est essentiel. Le stress, les émotions, le sommeil et la santé mentale sont des leviers puissants. En agissant sur ces facteurs, chacun peut retrouver un rapport plus apaisé à son corps et à la nourriture. Il ne s’agit pas de culpabiliser, mais de reconnaître l’influence des mécanismes invisibles qui nous gouvernent. Repenser la gestion du stress, adopter une alimentation plus intuitive, mieux dormir : autant de pistes concrètes pour retrouver un équilibre durable.

Points clés à retenir

  • Le stress chronique augmente la production de cortisol, une hormone qui favorise la prise de poids, en particulier abdominale.

  • Le manque de sommeil dérègle les hormones de la faim, comme la leptine et la ghréline, accentuant les fringales.

  • Le “manger émotionnel” est une stratégie inconsciente du cerveau pour apaiser l’anxiété, mais elle entretient un cycle de surconsommation.

  • Certaines populations sont plus vulnérables, notamment les femmes, les étudiants, les aidants, et les personnes exposées à la stigmatisation du poids.

  • Des solutions existent : gestion du stress (méditation, TCC, activité physique douce), amélioration du sommeil, alimentation intuitive.

  • La santé mentale est un pilier central de la prévention et de la prise en charge du surpoids.

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Santé mentale et hormones : reconnaître les signes d’un déséquilibre hormonal invisible

Nos hormones influencent bien plus que notre corps : elles façonnent aussi notre humeur, notre énergie et notre équilibre mental. Apprenez à repérer les signes d’un déséquilibre hormonal souvent invisible.

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Dans une société où la santé mentale prend enfin la place qu’elle mérite dans le débat public, un élément reste encore largement sous-estimé : le rôle des hormones dans notre équilibre psychique. Fatigue inexpliquée, sautes d’humeur, anxiété chronique, voire dépression résistante aux traitements… Et si derrière ces symptômes se cachait un déséquilibre hormonal invisible ?

Alors que les troubles hormonaux touchent des millions de personnes — en particulier les femmes — leur impact sur la santé mentale reste souvent méconnu, voire négligé. Cet article vous propose de comprendre comment les hormones influencent nos émotions, quels sont les signes d’alerte d’un déséquilibre hormonal, et comment agir pour retrouver un bien-être global.

Le rôle clé des hormones dans notre équilibre psychique

Les hormones sont des messagers chimiques produits par les glandes endocrines (thyroïde, ovaires, surrénales…). Elles régulent de nombreuses fonctions vitales : sommeil, appétit, métabolisme, reproduction… mais aussi nos émotions, notre énergie, notre stress et notre humeur.

Selon le Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre spécialiste du sommeil et des rythmes biologiques :

« Un déséquilibre hormonal, même discret, peut profondément perturber l’état émotionnel. Il est fréquent que l’on traite une dépression alors que le trouble est d’abord hormonal. »

Les hormones interagissent directement avec notre cerveau, notamment dans les zones responsables de la régulation émotionnelle comme l’amygdale, l’hippocampe ou encore le cortex préfrontal.

 

Les déséquilibres hormonaux les plus courants liés à la santé mentale

Voici quelques troubles hormonaux fréquemment associés à des troubles psychiques :

  • Hypothyroïdie : fatigue intense, ralentissement cognitif, tristesse, apathie

  • Hyperthyroïdie : anxiété, insomnies, irritabilité, nervosité

  • SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) : troubles de l’humeur, anxiété, faible estime de soi

  • Dérèglements des surrénales (cortisol) : stress chronique, épuisement, hypersensibilité

  • Périménopause / ménopause : sautes d’humeur, troubles anxieux, perte d’élan vital

  • Post-partum : baby blues, dépression post-natale, hypersensibilité émotionnelle

Comme le rappelle le Dr Catherine Lemoine, endocrinologue à Paris :

« Les variations hormonales ne se contentent pas de provoquer des changements physiques. Elles modifient aussi la chimie cérébrale, ce qui peut entraîner des symptômes anxieux ou dépressifs très invalidants. »

Symptômes invisibles mais bien réels : comment les reconnaître ?

Voici des signes d’un éventuel déséquilibre hormonal impactant la santé mentale :

  • Fatigue persistante malgré le repos

  • Troubles du sommeil (insomnies ou hypersomnies)

  • Sautes d’humeur incontrôlables

  • Irritabilité excessive ou crises de larmes sans raison apparente

  • Baisse de motivation ou de libido

  • Anxiété chronique ou attaques de panique

  • Dépression inexpliquée ou résistante aux traitements classiques

  • Prise ou perte de poids sans changement d’habitudes

  • Sensibilité accrue au stress

Ces symptômes peuvent facilement être confondus avec une simple « période difficile » ou un burn-out. D’où l’importance de ne pas sous-estimer les signes persistants.

Pourquoi ces troubles passent souvent inaperçus ?

Il est courant que les personnes concernées n’associent pas leurs symptômes à un déséquilibre hormonal. De plus :

  • Les analyses sanguines standards ne détectent pas toujours les déséquilibres subtils

  • Les symptômes sont souvent attribués au stress, au mode de vie ou à l’âge

  • Les femmes en particulier voient fréquemment leurs plaintes minimisées ou banalisées

Le Dr Marion Lefevre, médecin généraliste spécialisée en santé des femmes, précise :

« Beaucoup de femmes pensent qu’il est normal d’être fatiguée, anxieuse ou irritable à certaines périodes. Mais ce n’est pas une fatalité. Il faut apprendre à écouter son corps. »

 

Hormones et émotions : un lien physiologique démontré

Certaines hormones ont une action directe sur la chimie du cerveau :

  • Cortisol : hormone du stress, en excès chronique, elle épuise le système nerveux

  • Œstrogènes et progestérone : influencent la sérotonine (hormone du bonheur), la dopamine et la régulation émotionnelle

  • Thyroxine (T4) : produite par la thyroïde, essentielle pour la clarté mentale et l’énergie

Un déséquilibre de ces hormones peut perturber la production de neurotransmetteurs, créant un terrain propice à l’anxiété, la tristesse ou l’irritabilité.

Que faire si vous vous reconnaissez dans ces symptômes ?

  • Consultez un médecin ou un endocrinologue pour un bilan hormonal complet : thyroïde, cortisol, œstrogènes, progestérone…
  • Tenez un journal de vos symptômes, notamment en lien avec votre cycle menstruel, votre sommeil, votre énergie.
  • Demandez un accompagnement psychologique, surtout si vous vous sentez dépassée : un psychologue formé à la psycho-neuro-endocrinologie peut faire le lien entre corps et esprit.
  • Adoptez des leviers naturels pour soutenir votre équilibre hormonal: 

-Sommeil réparateur

-Alimentation riche en oméga-3, en magnésium et en antioxydant

-Activité physique régulièr

-Gestion du stress (respiration, yoga, méditation)

Vers une reconnaissance plus large de l’axe hormones-émotions

De plus en plus d’études soulignent l’importance de l’axe cerveau-hormones-santé mentale, un champ encore trop peu exploré dans la médecine classique.

Le Pr Jacques Blanchard, neuroendocrinologue, rappelle :

« Il n’y a pas de santé mentale durable sans équilibre endocrinien. L’esprit et le corps fonctionnent comme un tout indissociable. »

L’enjeu pour les années à venir : former les professionnels de santé à mieux repérer les déséquilibres hormonaux ayant un impact psychique, et proposer des traitements intégratifs mêlant endocrinologie, psychologie, nutrition et hygiène de vie.

Point clefs à retenir :

Un déséquilibre hormonal peut se cacher derrière une fatigue, une anxiété ou une dépression résistante. Il est temps de briser le tabou et de reconnaître que les hormones influencent puissamment notre santé mentale.

S’écouter, se faire accompagner, oser questionner ses symptômes : autant d’étapes essentielles vers un mieux-être global.

  • Les hormones influencent directement notre humeur, notre énergie et nos réactions émotionnelles.

  • Un déséquilibre hormonal peut engendrer des troubles mentaux comme l’anxiété, la dépression ou la fatigue chronique.

  • Ces troubles sont souvent sous-diagnostiqués car leurs symptômes peuvent être subtils ou confondus avec d’autres pathologies.

  • Il est essentiel de consulter, de s’écouter, et de chercher un accompagnement global : hormonal, psychologique et hygiéno-diététique.

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